samedi 6 octobre 2012

De beaux lendemains de Banks Russel





De beaux lendemains est un roman à quatre voix où chacun raconte sa propre vision d'une même tragédie. Par un petit matin d'hiver, le bus de ramassage scolaire glisse sur la neige, tombe dans le ravin et finit par sombrer dans le lac. La mort des enfants plonge la petite ville de Sam Dent dans une insondable tristesse. Pour dénoncer l'injustice à travers la désignation des coupables ou pour des raisons bassement financières, certains parents se jetteront à corps perdus dans un procès retentissant. À travers ces quatre témoignages, Russel Banks parvient à nous introduire au plus près de la souffrance des personnages qu'il met en scène. Car cet événement, aussi tragique soit-il, n'est qu'une douleur supplémentaire ajoutée à l'horreur de leur vie déjà maintes fois brisée. Le talent de Banks réside par ailleurs dans la description de cette spirale du malheur qui peu à peu s'installe sans qu'on n'y prenne garde, tant le ton peut être parfois léger, tant les personnages sont marqués par cette couleur locale que l'auteur tourne tendrement en dérision. 


L'existence d'une bourgade au nord de l'Etat de New York a été bouleversée par l'accident d'un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu. Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux. Il y a d'abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, choquée par cette catastrophe. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux des enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l'accident. Et enfin Nicole Burnell, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l'usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée. Ces quatre voix font connaître les habitants du village, leur douleur, et ressassent la question lancinante - qui est responsable ? - avec cette étonnante capacité qu'a Russell Banks de se mettre intimement dans la peau de ses personnages. 


Poche: 336 pages 
Editeur : Actes Sud (4 juin 1999) 
Collection : Babel 
Langue : Français 


J'ai choisi ce livre complètement au hasard pour le Challenge "un mot, des titres" de Calypso car il me fallait un livre avec le mot "beau" dans le titre.

Attirée par la 4ème de couverture, ce livre m'a tenté. 

Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché et j'ai abandonné ce livre à 129/336 pages.

Bien évidemment, l'auteur nous raconte la souffrance de ces gens touché par ce malheur, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages. Dommage!


2 commentaires:

  1. Effectivement, ce livre peut ne pas plaire ;-) as tu essayé de lire d'autres livres de cet auteur ?
    j'ai lu d'abord "lointains souvenirs de la peau" qui m'avait bien plu et j'ai donc poursuivi ;-)
    Ce deuxième livre est cependant beaucoup plus dérangeant que de Beaux lendemains, notamment dans sa critique de la société d'américaine où on peut être "condamné à vie", sans avoir réellement commis ce pour quoi on est condammé .

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  2. Dommage ! Le fait que ce soit un roman polyphonique m'attirait mais tu l'as abandonné, c'est mauvais signe...
    Merci !

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