dimanche 15 avril 2012

Barbara Constantine



Barbara CONSTANTINE (Source internet)


Barbara Constantine : une femme qui rit
Barbara c’est un rire, un torrent de rire, qui explose dans la bouche d’une brindille de femme. Cette danseuse ironique, cette scripte de cinéma renommée, cette potière, oui elle est tout cela à la fois, vient d’ajouter une quatrième corde à son arc : la voici désormais écrivaine.
Son premier roman, Allumer le chat, aux éditions Calmann-Lévy est une histoire de doux dingues qui finit dans une apothéose de délire. Un de ses premiers lecteurs, Daniel Picouly la salue ainsi : "Bonne nouvelle ! Les Deschiens ont fait un enfant à Queneau et le chat se porte bien. Allumer le chat, c’est un feu d’artifices."
Née américaine à Nice, à deux pas des studios de la Victorine, où tournait son père, Eddie Constantine, à quelques kilomètres de la Principauté où sa mère, Helene était danseuse étoile dans les Ballets de Monte-Carlo, Barbara a été danseuse comme maman, a appris la musique comme papa dont le premier métier était chanteur d’opéra (plus tard il connaîtra le succès avec "Cigarettes whisky et p’tites pépées" ou "Et bailler et dormir"). Cette star des années 50 avait créé le personnage de Lemmy Caution, un privé à l’accent délicieusement américain. Ses principaux films en France : La môme vert de gris, Les femmes préfèrent le mambo, mais aussi Alphaville de Godard (1). 
Ses débuts au cinéma, Barbara les fera dans Une baleine qui avait mal aux dents de Jacques Bral où la vedette s’appelait Eddie Constantine. La jeune femme affirme que ce n’est pas parce qu’on parlait anglais à la maison qu’elle a ce soupçon d’accent américain. Mais ne nie pas que si elle est devenue scripte, tournant notamment avec Robert Altman (Vincent & Théo), Cédric Klapisch (Les poupées russes), Tim Roth, Andrzej Zulawski (La fidélité) Juliet Berto (Neige), Thomas Gilou, Jean-Pierre Mocky, Olivier Assayas, Raoul Ruiz, etc, c’est un peu une histoire de famille. Ses meilleurs souvenirs : un tournage en Ethiopie avec Tim Roth, La Peste de Luis Puenzo où "chaque fois que j’allais chercher William Hurt dans sa loge je le trouvais en larmes et j’essayais de le consoler de sa dépression", le tournage du premier film comme réalisateur de Michel Piccoli, "un homme vraiment formidable" et le dernier de Mastroiani quelques mois avant sa mort.
Le statut d’intermittent du spectacle n’a pas que des inconvénients. C’est dans une période de chômage que Barbara Constantine a écrit Allumer le chat. Elle aurait pu être réalisatrice de film. "Il y en a tellement qui sont prêts à tout pour ça. De toute façon je m’en fous de n’être pas réalisatrice depuis que j’ai trouvé l’écriture. Ecrire, je le décide quand je veux et personne ne me dit : C’est comme ça !"
Alors un jour elle a acheté un ordinateur et est partie à la campagne. "J’ai écrit la première page, je l’ai effacée, j’ai recommencé, je l’ai effacée, etc. J’ai décidé finalement de m’attaquer à la deuxième page en laissant la première pour plus tard. 120 pages sont arrivées comme ça. J’ai fait des chapitres courts car je voulais pouvoir être lue par des gens qui ne lisent pas d’habitude. Et que ça les fasse rire. Je ne conçois pas la vie sans rire." Allumer le chat est aussi un roman bourré d’émotions qui raconte des vies esquintées par le sort. "Rire et pleurer c’est presque pareil" explique Barbara.
"Etre édité c’est comme un rêve. Je suis super contente. Mais ce qui me fait le plus plaisir c’est que mes personnages vont continuer à exister. Grâce à ces lecteurs que j’espère, je vais découvrir d’autres facettes de Raymond, Mine, Rémi, et tous les autres. C’est gé-nial !" Et elle rit la bougresse…


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